Des retards majeurs

Mettre en lumière les décalages persistants qui influencent la qualité et la rapidité des soins.

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Des écarts persistants dans la recherche, le diagnostic et la prise en charge

De nombreuses études convergent : certaines pathologies touchant les femmes sont diagnostiquées plus tardivement ou prises en charge plus tard que chez les hommes.
Ces décalages ne sont pas le fruit d’un manque d’attention, mais le résultat de biais historiques dans la recherche et la pratique médicale.

L’objectif, aujourd’hui, est d’en mesurer précisément les causes et les conséquences pour adapter les protocoles et améliorer la qualité des soins.

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Les chiffres clés

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7 à 10 ans C’est le délai moyen nécessaire pour diagnostiquer une endométriose. (Eurodis, 2024)
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+ de 2 ans Délai moyen supplémentaire observé pour détecter une maladie cardiovasculaire chez une femme. (Santé publique France, 2022)
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- de 15% des études pré-cliniques intègrent le sexe biologique comme variable. (OMS, 2023)
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60% Des effets indésirables médicamenteux concernent des patientes, conséquence d’une sous-représentation féminine dans les essais cliniques. (Inserm, 2023)
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Les origines de ces écarts

Ces retards trouvent leur source dans une sous-représentation historique des femmes dans la recherche biomédicale.
Jusqu’à la fin du XXᵉ siècle, les protocoles d’étude intégraient majoritairement des populations masculines, considérées comme plus “stables” sur le plan hormonal.
Les variations physiologiques féminines étaient perçues comme des contraintes méthodologiques, plutôt que comme des paramètres essentiels à comprendre.

Ce biais a conduit à un manque de données significatif, des seuils diagnostiques, des symptômes de référence et des traitements moins adaptés aux spécificités féminines.

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Conséquences observées

Les retards de diagnostic entraînent :

  • une perte de temps thérapeutique, parfois lourde de conséquences cliniques ;
  • des conséquences psychologiques liées à l’incertitude et à la douleur non reconnue ;
  • un surcoût pour le système de santé, lié aux consultations répétées, aux complications et aux arrêts de travail.

Ces constats renforcent la nécessité d’intégrer, de manière systématique, la variable “sexe et genre” dans la recherche, la formation médicale et l’évaluation des innovations en santé.

Le Living Lab s’inscrit dans cette optique d’amélioration continue en fournissant  un cadre pour :

  • associer les patientes et usagères à la conception et à l’évaluation ;
  • tester des dispositifs et services de santé en conditions réelles;
  • produire des données d’usage utiles à la recherche et aux politiques publiques.
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Le rôle du Living Lab Santé des Femmes

Le Living Lab Santé des Femmes du CHU de Rennes s’inscrit dans cette logique d’amélioration continue.
Son objectif : identifier, évaluer et accompagner les solutions qui permettent de réduire ces retards, en s’appuyant sur une approche participative et scientifique.

Le Living Lab met à disposition un cadre pour :

  • tester des dispositifs et services de santé en conditions réelles ;
  • associer les usagères à la conception et à l’évaluation ;
  • produire des données d’usage utiles à la recherche et aux politiques publiques.

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